



Patrick Plumier a reçu un « télégramme du Seigneur »…
Le nouveau diacre porte une attention toute particulière aux personnes les plus fragiles.
C’est le jeudi précédant son ordination diaconale que nous avons rencontré, au Séminaire, le futur diacre.
Patrick Plumier, dans quel état d’esprit vous trouvez-vous à l’approche de votre ordination ?
Il y a un peu de stress pour boucler les derniers détails, comme par exemple imprimer les carnets de chants. Mais je suis entouré de beaucoup de bonnes volontés. Sur le fond, la question lancinante est : comment mon cœur va-t-il accueillir le sacrement ? serai-je prêt ?
Quel a été votre parcours personnel jusqu’ici ?
Je suis né voici bientôt 62 ans dans une famille catholique classique : la messe dominicale, le respect de l’abstinence du vendredi, l’école catholique… Nous étions trois garçons à la maison. Je suis le cadet. Je me suis marié très jeune, à vingt ans. Nous avons donc 42 ans de mariage. Marie-Noëlle et moi avons eu trois enfants (ndlr : la cadette, Laurence, fut notre collègue à l’évêché de Tournai) et nous avons neuf petits-enfants, qui ont de 18 ans à cinq mois.
J’avais entamé des études de droit que j’ai interrompues lorsque notre premier enfant est né. Après avoir travaillé comme employé, j’ai repris, à l’âge de 23 ans, un garage à Havinnes (Tournai), puis dix ans plus tard un autre garage, plus important, à Ath. J’y ai travaillé avec une vingtaine de personnes. J’ai remis l’établissement voici un an et demi.
Ce qui vous a donné davantage de temps pour votre formation diaconale…
J’avais commencé cette formation en 2009 et elle aura donc duré plus longtemps que pour d’autres diacres. Je pensais pouvoir concilier diaconat et vie professionnelle : pour moi un diacre doit être dans la vie active, sa place est dans la pâte humaine. Mais diriger mon entreprise me prenait trop de temps…
Quand et comment avez-vous ressenti l’appel à devenir diacre ?
Le premier tournant de ma foi date déjà de 1992, lors d’une retraite que j’avais faite par hasard à Thy-le-Château sur le thème « Du punch pour Jésus ». Et cela m’est tombé dessus comme une certitude, un peu comme un automobiliste qui rentre dans un platane ! Je me suis alors engagé dans divers domaines, comme les Equipes Notre-Dame, le Renouveau, Tibériade, ATD Quart-Monde…
Et puis j’ai reçu un « télégramme du Seigneur » m’appelant à devenir diacre et j’ai donc entamé ma formation en 2009. Grâce à un ami qui se préparait à devenir diacre, j’ai pu participer avec mon épouse à la retraite annuelle des diacres du diocèse. Et je n’ai manqué aucune des 17 éditions. Pour moi les diacres forment une communauté, je ne serai pas un diacre électron libre.
Quels sont vos engagements actuels ?
En ordre principal la conférence de Saint-Vincent de Paul d’Ath, à laquelle je consacre une journée par semaine. C’est important de vivre aux côtés des plus démunis, de porter attention aux plus fragiles, y compris les immigrés. Nous participons aux laudes chaque matin et nous prions beaucoup le chapelet.
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Créé parDiocèse de Tournai
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